Soif de vivre (3/4)

 

1ère partie de l’article
 
 A la recherche du Graal

Telle une pèlerine je débutais ma quête pour trouver de l’eau. Mon objectif : ne plus être dépendante de quiconque. En somme je vivais une version plus spirituelle de ce qui pourrait se résumer par « aller vous faire loutre » (expression entendue dans la série The Good Place)… Pendant que je marchais, une réflexion résonnait sans cesse dans ma tête, pour ne pas dire hantait mon esprit : une eau qui n’étanche pas la soif ce n’est pas possible !? De l’amour qui s’arrête du jour au lendemain, qui se troque, se « donne » sous conditions, de l’amour qui fait souffrir, de l’amour basé sur de la peur, des menaces, du contrôle cela ne peut être de l’amour ? Ce n’est pas possible… Ce n’est pas possible !!! Il y a forcément une méprise quelque part. J’avais l’impression que ma vie était un délire complet. Je me mis en marche et je parlai de ma quête autour de moi. Et quand l’apprenti est prêt l’enseignant apparaît. Vite fait, bien fait, la vie mit des enseignants sur mon chemin. Ces enseignants prirent de nombreuses formes : des  humains, des livres, des films, des séries et surtout des expériences de vie pour ressentir par moi-même, ancrer tout cela dans mon corps. Dès lors, je reçus de chacun de mes enseignants un morceau de parchemin ; je compris que cela constituait une carte au trésor. Je fis l’hypothèse que cela allait me mener au but : au Graal tant et tant recherché depuis des millénaires… La fameuse coupe contenant le précieux liquide si précieux à la vie ! A ne pas confondre avec l’eau-de-vie, l’alcool, hein !

 

Un baume pour mon cœur

Plus j’écoutais et expérimentais ce que mes enseignants me disaient, plus mon voyage m’emmenait à l’intérieur, en de moi. Vous savez la fameuse phrase que l’on trouve dans la Bible dite par Jésus « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? ». Pour ce qui ne sont pas férus de ce livre, pa dig (signifie en créole ce n’est pas grave) ! Les enfants de maternelle vous le diront aussi « c’est celui qui dit qui est »! Boudoum (équivalent créole pour moi de « paf le chien ») ! Puis, mes enseignants m’amenèrent à une grande réflexion, une grande prise de conscience : ils m’ouvraient tous de manières différentes à la conclusion unanime que la vie est Amour. Que tout ce qui nous dépasse, ce qui nous unit tous, que certains nomment Energie, Dieu, l’Univers, la Vie, la Nature n’est qu’Amour. Un seul but : nous amener à ressentir plus d’amour envers nous-même et envers les autres. D’ailleurs les grands maitres spirituels, les sages de notre époque le disaient tout le temps et ce de plein de manières différentes. Cette clef a été la plus importante, car elle m’a permis d’arrêter de construire mon identité, ma valeur en fonction des avis extérieurs. En effet, à chaque fois que j’intégrais un groupe, les individus m’affirmaient avec force que c’étaient eux qui détenaient la vérité, que leur manière de procéder était THE voie, THE VOICE. Et ce quel que soit le groupe : politique, religieux, économique, familial, amical, associatif… Il y a de quoi perdre la tête non ? Cela a d’ailleurs causé des luttes de pouvoir, des revendications violentes, des conflits, du totalitarisme, des dictatures, des morts… J’ai compris qu’il y a eu et qu’il y a autant de messagers que d’époques, que de cultures différentes. Il y a plusieurs méthodes pour apprendre à lire pour un seul objectif « savoir lire ». Alors, j’ai arrêté de me prendre la tête en ce qui concerne la recherche de l’illustre méthode de lecture, la recherche du fameux fournisseur d’eau. Je commençai à me centrer sur l’apprentissage de la lecture, à la recherche de la porte d’entrée intérieure vers cette source inépuisable… Je restai à l’écoute de l’extérieur (comme je le pouvais biensûr) afin que celui-ci m’amenât résolument à continuer ce voyage intérieur.

 

« Quand le sage montre la lune du doigt, l’apprenti sage commence par regarder le doigt… Puis, le sage l’invite à élever son regard : pour passer de la vision du doigt à celle de la lune »

Proverbe chinois adapté par Céline Gommard

Suite et fin

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Dommage... Ce n'est pas possible !