Préférez-vous avoir raison ou être heureux ?

Nous revoilà ensemble pour un nouvel article. 🤗 Cet article à lui seul peut contribuer à changer votre vie. En tout cas cette simple question « préférez-vous avoir raison ou être heureux ? » a suffi à changer littéralement la mienne. Mais d’abord rendons à César ce qui appartient à César en précisant l’auteur de cette phrase : Franck Lopvet. 🤓

Défibrillateur mental & « reset »

En effet, lorsque je reçois des personnes en accompagnement ou qu’elles viennent me voir ; deux phénomènes s’observent. Soit la personne a envie de changement dans sa vie et est prête à se remettre en question, soit elle vient me voir pour que j’aborde dans son sens. Son objectif conscient ou inconscient : être confortée que ses croyances-paroles-actions sont correctes. « Correctes » pour elle-même j’entends. Pour les personnes qui se trouvent dans la deuxième catégorie, je leur pose, dans un premier temps cette question : vous préférez avoir raison ou être heureux ? Puis je leur pose cette seconde question : êtes-vous prêt à avoir un angle de vue, afin d’avoir d’autres résultats dans votre vie ? Ce qui se passe souvent c’est un looooonnnnnnng silence… Forcément, le cerveau encaisse cela comme un électrochoc ; cette image est à prendre littéralement à la lettre. En effet, lorsque l’on envoie un électrochoc à une personne inconsciente via un défibrillateur, ce n’est pas pour redémarrer le cœur mais pour l’arrêter.  Quand la machine a un gros bug, c’est-à-dire quand la machine part en « cacahuète »🤪, il n’y a plus d’autre solution que de provoquer l’arrêt du système. Le but étant de  forcer ce dernier a effectuer lui-même un redémarrage pour sortir du bug : faire un « reset ». Cette phrase « préférez-vous avoir raison ou être heureux ? », est devenu mon défibrillateur mental  par excellence. 🤓

Être heureux ou orgueilleux ?

Lorsque j’ai entendu pour la première fois ce défibrillateur mental, je me suis rendue compte, après coup que j’étais pétrie d’orgueil ! En fait, avant (et quelques fois encore je l’admets😅) j’adorais avoir raison… J’aimais tellement cela, que j’utilisais mon côté perfectionniste dans ce sens. Je préparais ainsi, des discours qui répertoriait de manière méthodique et scientifique les arguments attestants la véracité de mes dires. Trois parties pouvaient alors se dessiner : thèse, antithèse et synthèse… En toute sincérité, j’envoyais des pavés à mes proches. (Sans commentaire s’il vous plaît, chacun fait comme il peut hein 😋 ) La raison de tout cela ? Mon orgueil ! Alors certain vont parler d’ego, volontairement, je choisis de parler d’orgueil (je ferai un article sur l’ego par la suite). Mais au final l’orgueil c’est quoi ? D’après le dictionnaire de l’internaute, l’orgueil fait référence à une opinion très avantageuse qu’une personne a de sa propre valeur aux dépens de la considération due à autrui. Et là j’ai commencé à réaliser que parce que je préférais avoir raison, ou que je ne souhaitais pas admettre que j’avais tort, je choisissais de passer sciemment ou inconsciemment mon énergie, mon temps sur le campement ferme de mes positions. Et pourtant les trois petits cochons m’ont bien appris qu’il est inefficace de bâtir une maison sur du sable… De toute façon ce cochon n’avait rien compris, car moi, MON cas était différent  ; mon sable était mouvant, ce qui n’est pas la même chose pardi ! Pfff, tout le monde sait que du sable mouillé est plus solide que du sable sec ! (sans commentaires 🙄)

Orgueil & préjugé…

Puis un jour je suis tombée sur cette image sur Pinterest :

Autant vous dire qu’à l’époque j’avais beaucoup ri, car cette illustration m’a fait penser à quelqu’un et en plus, j’ai eu l’audace de le lui dire ! Vous savez en bonne donneuse de leçon : je suis emplie d’orgueil ou je ne le suis pas hein ?! De toute façon c’était la faute de ma mère : c’est elle qui m’a appris que quand tu fais quelque chose, tu le fais bien ou pas du tout. Ben on peut dire, dans ce cas-ci, j’appliquais bien ce conseil à la lettre. (comment ça en plus je suis de mauvaise foi 😏 ) Heureusement, que la personne a eu une double intelligence : de se reconnaître dans certaines de ses actions  et de le prendre avec humour… Car quand même, en regardant cette image, je me suis dit que ce chat n’est pas très futé dans cette situation, voire qu’il faisait preuve d’une certaine « stupidité ». Par définition, la stupidité renvoie au fait d’être dénué d’intelligence. Et voilà comment j’ai pris la porte « orgueil et préjugé »…

De mon orgueil à ma plus grande folie…

A quoi renvoie l’intelligence ? L’intelligence c’est la capacité d’adaptation à diverses situations : à ne pas confondre avec le fait d’être cultivé (ces deux notions ne sont pas forcément corrélées). En d’autres termes, au regard de ces définitions, j’en ai conclu que ce chat,  dans cette situation  était « stupide »… Puis quelque temps plus tard, je suis tombée sur la définition de la folie, à savoir :  « espérer avoir des résultats différents en faisant toujours et toujours la même action ». Mon cerveau traita cette information et repensa au chat 🤔 : « finalement, ce chat n’était pas stupide,  il était fou !!!! » Et là, paf le chat… Puis paf-paf le chat… Rebond de ce matou toutes griffes dehors qui tomba hirsute sur moi ; patin de merle CE CHAT c’était moi. Par le simple fait de vouloir avoir raison, je perpétuais encore et encore un mode de pensée qui m’amenait à ma plus grande folie « croire que je vais vivre des expériences de vie de manière différente en pensant et agissant encore et encore de la même manière ». Par mon orgueil, qui en tenait une bonne couche, j’affirmais que c’était les autres le problème et tant pis  si « ces autres » augmentaient en nombre. D’ailleurs pour cela, j’avais trouvé une parade in-dé-montable : je m’appuyais sur l’histoire de Galilée pour camper sur mes positions. Eh oui, rien que cela m’sieurs dames ! Rappelez-vous, il était dit que Galilée était le seul à affirmer que la terre était ronde. « Ce n’est pas parce que tout le monde à tort qu’ils ont raison » Bernard Werber.  Donc, tel Galilée et confortée par un de mes auteurs préférés, j’allais partir en croisade et affronter le monde pour le bien de l’humanité ;  tant pis si pour cela, il me fallait écrire des textes de plus en plus longs à mon entourage… Tant pis si pour cela, je commençais à me pouiller avec ceux que j’aime… Tant pis si pour cela, je commençais à créer un désert social autour de moi… Tant pis si pour cela, je radotais sur des veilles rancœurs qui dataient de Mathusalem… Tant pis si pour cela,  j’étais malheureuse, car finalement j’avais RAISON !!!! Franchement j’avais de quoi rire et à ce stade-là il me fallut avoir beaucoup d’autodérision car je n’étais pas encore au bout de mes surprises…

Ce qui te dérange chez l’autre…

C’est ce qui est mal rangé chez toi… Boudoum ! (pour ceux qui ne comprennent pas ce mot créole, je vous renvoie à mon 1er articleAlors je disais : ce qui te dérange chez l’autre c’est ce qui est mal rangé chez toi (dédicace à ma copine Sandrine qui m’a parlé de cette phrase). Cette phrase est la version un peu plus mature de ce que nous disions lorsque nous étions à l’école maternelle « c’est celui qui dit qui l’est », ou encore « tout ce que tu dis se retourne contre toi, na nananèèèèrrreee »… Mais saperlipopette, cela est tellement vrai ! Le pire c’est que je détestais les personnes prétentieuses et hautaines, jusqu’au moment où je me suis rendue compte que je l’étais moi-même. Le synonyme de l’adjectif « orgueilleux » c’est « hautain ». J’en ai pris conscience, lorsque  j’ai cherché la définition de ce terme (je suis pliée de rire devant mon écran en ce moment même). Mieux vaut lire cela que d’être aveugle, non ?! Et là, clairement, la vie m’a offert, à l’époque (et encore présentement) l’opportunité de me reconnecter à moi-même avec Humour, Humilité et Honnêteté (Dédicace à Franck Lopvet encore une fois). Ces 3H, sont des outils que j’utilise d’abord pour moi-même, car c’est si bon. Et ensuite lors de mes accompagnements, car j’aime inviter les gens, à  mettre la lumière sur ce qu’il souhaite vivre avec légèreté et honnêteté à travers l’humour ☺.

De l’orgueil à la protection

Avec le recul, je remercie mon entourage pour leur patience. Depuis mon amour pour eux ne fait que s’accroître de jour en jour… Avec honnêteté, je suis forcée de reconnaître qu’il fallait beaucoup m’aimer pour lire tous mes textes 🤣. Et les personnes devaient s’aimer aussi en respectant leurs limites et me dire « stop, trop c’est trop ». Effectivement, une relation étant entre deux personnes et chacun s’occupant que de son bout de la relation : l’autre ne pouvait par conséquent effectuer des prises de conscience à ma place. Pas d’autres solutions si la personne reste butée et ne vous écoute pas (en l’occurrence moi), que de se taire. Cela m’a rappelé une vidéo youtube d’un one-man-show (malien ?) qui dit « si une personne ne t’écoute pas, ben tais-toi ! ».  Et vu que je  n’accédais pas à ce que me disait l’autre ; l’autre se sentait parfois contraint de partir pour se protéger. De plus pour communiquer avec autrui, il est nécessaire que les deux personnes soient au même niveau. Souvenez-vous que comme j’étais gonflée d’orgueil (et de jugement car cela va souvent de paire), pareil à une montgolfière j’étais là-haut. Déjà qu’en hauteur, le son provenant du bas est difficilement audible, encore faudrait-il vouloir écouter : ce qui n’était pas mon cas (je tenais à vous le préciser dans le cas où il vous restait le moindre doute à ce sujet). Mais dans le positionnement où je me trouvais, je ne pouvais entendre ce que le commun des mortels disaient en bas… Enfin bref, tout cela pour vous dire que j’étais perchée grave ! J’étais perchée pas uniquement par prétention, mais originellement par protection. Ainsi je me protégeais et n’étais plus atteignable par la « méchanceté » des autres. Seule ombre au tableau et pas des moindres, c’est que par la même occasion, je ne pouvais être touchée par leur amour…

De l’orgueil à l’accueil de soi

Ainsi je constatais que le fait de vouloir avoir raison m’amenait peu à peu à m’endurcir mon cœur, à devenir l’esclave de mes peurs. Et comme un être humain ne peut vivre sans amour, ben voici comment j’ai été amené à mettre la lumière sur tout cela. Mettre la lumière sur le fait que rester ouverte uniquement dans le champ de mes certitudes, ce n’est pas de l’ouverture. J’ai pu remettre ainsi, peu à peu, de la souplesse dans mon esprit qui commençait à se scléroser …  J’ai pu mettre la lumière sur le fait de ne plus confondre le message avec le messager ; et par là j’entends, arrêter de chercher à convaincre l’autre que mon mode de pensée est l’unique vérité. J’ai pris conscience qu’il y a : plusieurs messagers pour un même message, une destination et plusieurs chemins possibles, que je peux apprendre à lire de pleins de manières différentes ! Ensuite, j’ai commencé à adorer avoir tord (cf une vidéo de Roméo Cournal  à ce sujet). Et depuis près de deux ans maintenant, l’amour que je porte pour les personnes qui ne font plus partie de ma vie, s’accroît aussi de jour en jour. J’ai tant de gratitude envers eux ; ils ont été mes enseignants dans l’apprentissage concernant la prise en compte des limites d’autrui et ainsi dans l’apprentissage de mes propres limites. Dans l’apprentissage du respect, en somme. Sans me rendre compte, j’ai débuté mon plus beau et plus grand voyage, un cheminement vers l’amour véritable, qui me conduisit d’abord vers l’amour de Soi.

Chacun fait comme il peut avec les outils qu’il a. Ce cheminement m’a permis de me repositionner concernant mes jugements, la compassion, la peur de l’autre, de que je ne connais pas… Tout cela est un chemin : un pas après l’autre…

L’intention de mon travail

4 réflexions au sujet de « Préférez-vous avoir raison ou être heureux ? »

  • 18 avril 2019 à 6h52
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    J’adore !! Je m’y retrouve tellement..

  • 18 avril 2019 à 9h18
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    Merci de ce retour Nathalie. Comme Neale Donald Wash le dit, j’aurai voulu apprendre tout cela sans blesser personne… Cependant l’être humain apprend soit par la sagesse soit par des coups de pieds aux fesses… j’ai entendu récemment cette phrase et cela sonne très juste.
    Par la souffrance que j’infligeais aux autres et par la mienne qui commençait à être insoutenable que j’ai pu commencer ce processus d’humilité et de pardon. Demander pardon à l’autre et à moi-même.
    La souffrance est notre grand maître à tous et grâce à elle (encore une fois je précise que nous pouvons choisir le maître « la sagesse »), l’expérience s’ancre en nous. Celle-ci laissant un marqueur qui nous sert soit de « baromètre intérieur » pour être dans l’amour de Soi et donc dans l’amour des Autres, soit de « barrière protectrice » contre les autres et finalement contre soi….

  • 18 avril 2019 à 14h49
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    J’ai retrouvé le lien de la vidéo du one man show. Ce dont je vous ai parlé dans l’article est à 1min 17…
    Il parle souvent avec beaucoup de justesse et d’humour.

    Alors bon visionnage

    https://youtu.be/0YP_d1C0ZVs

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