Soif de vivre (4/4)

 

1ère partie de l’article

 
Du développement personnel à l’acceptation de Soi…

Un morceau de parchemin arriva naturellement, une clef formidable : le jeu du miroir. « Ce qui te dérange chez l’autre est ce qui est mal rangé chez toi « . Et là je compris, je compris que j’étais moi aussi un fournisseur d’eau qui disait offrir son eau, mais qui en fait la vendait. L’intention n’était ni malveillante, ni malhonnête, mais ce marchandage avait lieu par inconscience, par peur de me retrouver comme un lézard tout sec, desséché par le soleil. Je pleurai, mais pas de soulagement cette fois-là, car telle une expérience de mort imminente, je me suis vu « escroquer »mon entourage. Je me suis vu dire « je vous offre cette eau gracieusement » alors qu’en fait « je la troquais, voire la vendais » ! Au moment précis de cette prise de conscience, je vomis mes émotions, je pleurai par spasmes. On aurait pu croire à une scène de “l’Exorciste” (le vomi et la tête qui tourne en moins). Heureusement un nouvel enseignant pointa rapidement le bout de son nez. Sur ce parchemin était inscrit : “La lumière d’une bougie peut se voir uniquement s’il y a de l’obscurité autour. Donc si tu as des parts d’ombre, tu as aussi des parts de lumière.” Puis un autre enseignant fit son apparition quelques mois plus tard. Il me dit « mets de l’humour, de l’honnêteté et de l’humilité dans tout ça ». Je me rendis compte que nous sommes tous logés à la même enseigne, même quand on s’efforce de faire croire le contraire, même quand le silence est gardé. Cet enseignant me rappela une clef que j’avais oubliée « Ce à quoi tu résistes persiste ». Reconnaître ces parts d’ombre et s’accepter dans son entièreté, c’est-à-dire ne pas chercher à devenir ce que nous ne sommes pas est la clef pour être Soi et donc évoluer. Le Gag ! En somme, arrêter de vouloir se développer, c’est la clef vers l’évolution, le développement…

 

 

 
Processus alchimique…

Mon esprit m’amena à comprendre que l’amour véritable, inconditionnel, alias la vie, ce qui nous unit tous, ne s’exprimait pas aisément chez les humains (fait qui m’a été confirmé près de 2 ans plus tard, lors de la lecture du livre La Maîtrise de l’amour de Don Miguel Ruiz). Les peurs, les traumatismes, les blessures du cœur non guéries, sont autant de facteurs qui nous empêchent d’accéder, à exprimer cet Amour véritable que nous avons tous en nous. Prenons l’exemple de parents qui aiment inconditionnellement leurs enfants. Pour l’avoir vu de mes propres yeux , pour avoir même canonisé ces personnes tant cet amour m’a touchée au cœur, j’ai finalement compris que leur amour était et est soumis à une condition : ils sont capables d’aimer ainsi leurs enfants , parce que ce sont leurs enfants. Cette manière d’aimer ne se fait pas par manque d’égard envers l’autre, cela EST tout simplement. Attention, je ne dis pas que ces personnes ne peuvent pas en aimer d’autres, je précise que l’intensité de cet amour, que ce dévouement absolu se fait pour la chair de leur chair. Dès lors, dès cet instant mes recherches d’eau (restées vaines jusqu’alors) cessèrent i-mmé-dia-te-ment. L’amour inconditionnel, véritable, n’est pas accessible à la condition humaine, il est nécessaire de se transmuter, de se reconnecter à son Soi, à ce qui est plus grand que Soi pour y avoir accès. Ce fut ma première invitation à chercher le Graal via une expérience intérieure, tel un alchimiste.

 

 
Connexion à la fontaine de jouvence !

Mes enseignants m’invitèrent « à aller, à aller au-delà du par- delà, vers la rive de l’éveil ». A aller vers ce qui est plus grand que nous, en prenant de la hauteur, en ayant une vue macroscopique. Puis ces enseignants m’invitèrent à redescendre pour agir, en allant dans le microscopique, dans la matière. Je suis revenue dans la respiration de la vie et je repris mon souffle. Ainsi suis-je allée vers plus de fluidité, passant de l’état solide, liquide, puis gazeux pour aller enfin vers la matière plasmique. Matière plasmique qui est d’une capacité de compression et de diffusion extrême. Ce plasma est plus rare car il se situe à très hautes températures (vers le centre de la terre et vers l’extérieur de la terre au plus proche du soleil). Celui qui sait aller en son centre pourra par opposition s’élever… Je compris, je pleurai de joie, je m’allégeai dans tous les sens du terme. Tel un enfant, je retrouvais à cette instant ma simplicité d’être, ma joie, la curiosité de la nouveauté… Je me suis allégée du besoin de chercher de l’Amour chez les autres car je compris que les autres étaient comme moi en recherche également : c’est-à-dire préoccupés par le besoin d’étancher leur propre soif de manière durable… Certains avaient même abandonné l’idée que cela était possible et enchaînaient ainsi les bouteilles d’eau en continu sans réel impact sur eux-même, hormis l’élimination inévitable. Plus j’allais à l’intérieur de moi-même plus je m’ouvrais aux autres. Plus je m’accueille, plus je suis en mesure d’accueillir l’autre, de l’entendre et de l’écouter. J’ai commencé enfin à étancher ma soif ! Ma peau se réhydrata : de  flétrie ma peau passa à rajeunie…

 

 

Voilà comment j’ai débuté ma plus grande histoire d’amour. Comment j’ai commencé à m’aimer du jour au lendemain, à trouver le chemin du retour à la maison, vers l’autonomie affective. Comment j’ai pu trouver l’accès à cette eau intarissable : par un processus qui a lieu dans mon intériorité. Je ne suis ni Jésus, ni Bouddha, ni Mère Thérésa, ni Ama, ni Gandhi, encore moins Wonder Woman… Je ne suis pas dans cet état de manière constante. Je m’appelle Céline et je suis qui JE SUIS, dans l’ici et maintenant une femme sur son chemin de vie. Une femme en apprenti sage vers l’Amour.

 

 

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3 réflexions au sujet de « Soif de vivre (4/4) »

  • 26 mai 2019 à 10h19
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    Merci pour cette super série! On avait envie de connaître la suite à chaque fois, c’était bien raconté avec forces humour et images marquantes. En tout cas, j’espère que cela puisse être une source d’inspiration pour le plus grand nombre!

  • 27 mai 2019 à 9h29
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    Merci pour ce retour Félix.

    Avant de publier mes articles, j’ai été amené à me positionner en me posant cette question : quelle est ton intention en écrivant ?
    Je n’avais pas de réponse.

    C’est est prenant la voie que j’ai trouvé ma voix : j’ai su que je voulais être « accessible ».

    Après avoir expérimenté la course au like, l’exigence d’être lu absolument, puis d’être comprise absolument, d’avoir le plus de vue sur mon site : je me suis vu à continuer ainsi retomber dans la dépendance affective, à l’approbation extérieure pour être et avancer. Bien sûr il m’est agréable d’avoir des retours extérieurs, de me sentir soutenu, les moments ne sont pas toujours faciles et confortables.

    Suite à l’article « préférez vous avoir raison ou être heureux », j’ai vécu une expérience de Vie qui m’a invité à me repositionner. Depuis, je témoigne de mes expériences de vie dans une démarche de lâcher prise du résultat à atteindre, tout en gardant mon intention d’exprimer qui je suis. Et depuis peu, je ne cherche plus à aider… J’expérimente l’aide sous l’angle de laisser à l’autre la possibilité de s’exprimer, d’exprimer qui il est dans l’ici et maintenant.

    La possibilité de laisser des commentaires permet cela…

  • 18 mai 2021 à 13h14
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    Merci Céline pour cette naration d’un voyage au centre de soi-même !
    J’aime beaucoup la métaphore du « fournisseur d’eau » qui à mon sens est la parfaite représentation de cet état de fait !
    Cette lecture nous emmène à s’interroger sur notre propre statut et se repositionner en repassant vers la case départ
    Merci

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